Des chercheurs de Georgia Tech ont mis au point un moyen peu coûteux d’extraire le dioxyde de carbone de l’atmosphère en combinant des températures froides avec des matériaux poreux courants. En exploitant le froid extrême de la regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL), un processus déjà utilisé dans les terminaux côtiers du monde entier, l’équipe a montré que les matériaux « physisorbants » peuvent capturer le CO₂ plus efficacement que les méthodes actuelles à base de produits chimiques. Le refroidissement de l’air permet d’éliminer la vapeur d’eau, qui limite normalement les performances des physisorbants. Lors des essais, des matériaux tels que la zéolite 13X et le CALF-20 ont piégé le CO₂ avec une capacité jusqu’à trois fois supérieure à celle des systèmes à base d’amines, et ce pour une fraction du coût. Cette approche pourrait réduire le prix de la capture d’une tonne de CO₂ à seulement 70 dollars, soit un tiers des coûts actuels. En réutilisant l’énergie froide habituellement gaspillée, cette solution pourrait rendre le captage direct de l’air viable dans les régions côtières et humides, ce qui contribuerait à accroître l’élimination du carbone pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.